Dbloc notes

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Aldebert à Maromme 29 Novembre 2005

Maromme le 29 novembre 2005

Aldebert, a l'allure d'un grand ado, un Jean Marc Barr période grand bleu, mais pas rêveur, plutôt un agité, bouille sympa, ça sent l'élève doué mais au sourire et à l'œil, le prof pige tout de suite qu'il va pas s'ennuyer, sauf s'il s'appelle Martineau, un de ceux qui n'aiment pas trop l'intelligence et l'impertinence qui vont souvent de pair.

Décor
En plus des instruments sur leur support ou leur praticable, une table basse, une boite à lettre sur pied, une toile peinte sur le fond de scène une rue style mon oncle, un lampadaire des années 50-60, au milieu de la scène une 2CV les phares clignotants, des lampadaires chinois allumés de chaque côté. Avouez déjà que le décor fait pas dans le banal.

Spectacle

Noir, annonce façon chansonnier début de l'autre siècle, éclairage noir et blanc, Aldebert ça ressemble à Allibert non ? Musique, un bras sort de la deuche, la tête émerge hilare, un zébulon gicle de la voiture et c'est parti, 2heures, et on va pas se reposer mais lui non plus. Mais bon c'est pas que de l'agitation, il y a des textes drôles pleins d'humour vache ou acide parfois mais toujours tendre.

Carpe Diem souvenirs, la copine de 3° au collège, celle dont on est l'amoureux  maladroit, on a tous des souvenirs comme ça, bon moi c'était pas sur le Grand Bleu qu'on s'embrassait dans mon adolescence mais sur a Whiter shade of pale, Hey Jude … (des slows longs qui nous laissaient plus que 2 minutes 30 )

[C'est un amour de collège un fantôme du passé
Qui vous r'vient au p'tit dej, une icône du lycée
Le temps fait des siennes et reprend ce qu'il sème
Carpe Diem
Avec mon coeur d'artichaut, et mes comédons sur le front
J'essayais tant bien que mal
De la jouer sentimental,
Les hormones en ébullition
Je me revois en sueur, sous mon anorak, à l'aise comme un poisson dans l'air


Et puis on grandit et manque de bol on tombe amoureux de la femme de son pote. Dur, dur, « c'est cruel mais c'est pas ma faute si elle est belle comme la femme d'un autre »… cruel dilemme entre l'amitié et l'amour ou le désir va savoir.

Ah, l'enfance et encore plus l'adolescence et cet interminable ennui des week end en famille, c'est dimanche dormi tard, journée déjà moitié commencée, terrible pour un ado ou un enfant rêveur, la tournée de la famille en habit du dimanche, vous savez avec la chemise qui coupe le cou et le pantalon qui gratte, le repas chez un quelconque parent, la promenade digestive en shootant dans les feuilles dans une ville morte, un ennui qu'on noie devant le petit écran, le dimanche qui sombre dans l'ombre du lundi, moi je me souviens à cette heure là il y avait une émission sur le théâtre avec un gros monsieur chauve, aller on rentre, fait coucou à mamie et c'est le film du dimanche soir (enfin chez moi rien, pas de télé, j'écoutais en cachette « le théâtre de l'étrange » des fictions radiophoniques, puis André Francis et le jazz. « dis moi dimanche les deux mains dans les manches …. »

Je me souviens, ça finissait comme ça
Le chat en napperon sur le radiateur
Vautré sur la moquette devant le petit écran
Gouter aux dernières secondes
Du week-end qui se meurt
Je garde en mémoire le rituel du film du soir
De mon père qui riait à gorge déployée... Du grand bond de sa chaussure noire :
"Allez mon grand, il est tard, va vite te coucher!"

Dis-moi, dimanche
Les deux mains dans les manches
Pourquoi je garde au fond du ventre une boule
Dis-moi, vieille branche
Gardien de mes nuits blanches
Pourquoi ma gorge se noue quand j'éteins l'ampoule?



Le bébé
Ah le premier bébé qui débarque chez un couple d'amis ! pour nous les mecs, incompréhensible et angoissant, « une armée en campagne avec son équipement, blédine tétine lit parapluie table à langer maxicosy douillette peluche youpala talc et mytosil… » en plus les nouveaux parents angoissés par Laurence pernoud et edwige antier se rassurent avec un arsenal pléthorique… Et là, mesdames, le sale gosse qui sommeille en chacun de nous flaire le danger, on voit l'adieu aux soirées interminables et aux vacances à l'aventure sac au dos. La où vous percevez un truc exceptionnel, on envisage des piles de couches sales et les machines à laver qui s'enchaînent, les renvoi de lait caillé.

Tête en l'air
Enfermé à l'école, c'est terrible quand on a envie de rêver en regardant par la fenêtre, je le sais, je rêve tous les jours «

A l'âge de raison
Dans mes tennis à velcro
Je regarde le monde
les genoux mercurochrome
En secret je dévore
j'épie les paires de cuisses
Je découvre le corps
des filles dans les 3 suisses
Tête en l'air à tour de bras
Je me fous de savoir combien font 7 et 3
Mais où est donc ornicar

Je préfère au tableau vert
La fenêtre du velux
Ou des monstres se  dessinent dans les cumulus

sur ma planète
c'est çui qui l'dit qui y est
j'ai dans la tête
une mélodie qui fait

cancre de Prévert en chanson, une photo à la Doisneau, regard tendre sur l'enfance.

Hypocondriaque. Attendre dans la salle d'attente les résultat des analyses chez son toubib, s'imaginer le pire, « qu'il est bon d'être patraque hypo hypocondriaque » se faire tout un cinéma et s'imaginer que le moindre bobo est annonciateur d'une maladie terrible cyrrhose du dos mycose des dents… c'est pas mon truc, mais j'en connais des tas.

Des ménagements
5 ans d'amour super, mais un jour, premier reproche ou pas, elle veut prendre du recul, y a rien qui dure toujours, on reprend ses affaires et on sépare les objets de la vie commune, c'est pas gai, mais c'est un regard juste et tendre sur les petites blessures et les mesquineries, après tout y a rien qui dure toujours, faut juste faire gaffe à pas faire trop de casse pour ne pas pourrir le souvenir.

Marabout, pour la faire revenir, on peut essayer les marabout retour d'affection etc…. »faire le vœu de vous revoir, j'ai fait un nœud à mon mouchoir »

La complainte de l'ex fumeur ouh c'est dur ça , ceux qui ont arrêté de fumer vous le diront, surtout qu'on s'arrête plusieurs fois avant le stop
Vingt-quatre heures sur vingt-quatre
La blessure arbitraire
La convoitise opiniâtre
D'une bouffée salutaire
J'ai beau mâcher des trombones
Et tordre des clous
A cette idée qui se cramponne
J'aimerais tordre le cou

C'est décidé j'assume
Déterminé j'arrête
Je ne fume plus une cigarette
quelle bagarre patch chewing gum tout y passe et bonjour les nerfs et ceux de l'entourage.

Casanova ou Quasimodo
Elle m'appelle ou elle m'appelle pas, je suis pa un dragueur d'élite



Rentrée des classes

Rentrée des classes : pourvu qu'on n'ait pas Martinot en histoire géo, le psychopathe à l'haleine de chercheur d'or des poils plein les oreilles,

Un nouveau monde s'ouvre à mes yeux
Encore une année qui passe
Appréhension, cafard et trouille bleue
C'est la rentée des classes

Je touche du bois, je croise les doigts
Pour avoir un prof principal sain d'esprit
Un emploi du temps sympas
Qui commencerais mardi et finirait … mardi !
C'est décidé je mettrais dés demain
Fin a mes jours si cette année aussi
Je retrouve ce psychopathe de Martinot
En histoire et géographie
Mais non j'ai pas peur
J'aime pas qu'on me presse, c'est tout


si c'est pas Martinot vous avez forcémment eu une bête noire que vous redoutiez d'avoir la veille de la rentrée, un de ceux qui vous mets 19 même si tout est bon « parce que vous avez oublié la date du contrôle (normal l'histoire c'est la science des dates…)  L'élève Aldebert ne devait pas engendrer la morosité, pourquoi faut-il que l'école nous encamisole nos plus belles années ?

Adulescent
« 30 ans, c'est un peu la bascule, t'es plus un môme et tu te sens pas forcémment adulte
« un peu moins jeune,
un peu plus vieux tout juste assis entre les 2,
dans le tumulte entre 2 eaux
un peu adulte un peu ado….
Si la jeunesse est un défaut
on s'en corrige bien assez vite.. »
les amis qui se jettent dans la vie professionnelle et familiale, on est là au bord du gouffre…



quelle heure est-il?

Quelle heure est il
quelle heure est il
quand elle accroche
son sourire à mes yeux ?
quelle heure est il
quand elle approche    
j'ai perdu la notion du temps
tant mieux…
… si le bonheur est chronophage
les nuits sans rêves sont trop longues
laissons les scurter les cadrans
moi j'ai pris le temps d'arriver
les gens pressés sont transparents
tenons nous loin des sabliers
….
Quand on s'aime on perd la notion du temps
Tant mieux
Fabriquer des souvenirs
Ça sert à rien mais ça tient chaud »…

que voulez vous dire de plus?

Gueule de bois
Les potes qui débarquent et qui foutent en l'air les bonnes résolutions du vendredi soir
« demain ça travaille pas
Demain c'est gueule de bois… »
Mais le lendemain un gant de toilette dans la bouche c'est finit, je boirai plus rien »

LA plage
Ah, encore un pala papala, vamos à la playa, drague à la plage, mais c'est pas facile, surtout quand on vise la même fille que le prof de plongée, le grand baraqué, çui qu'est pote avec un dauphin…

Et quand on est un « Saint Nitouche »
 je suis un garçon docile
qu'on attrape en battant des cils
et qui rougit pour trois fois rien
pour un sourire en coin
je suis un Rémi sans famille
un Calimero sans coquille
j'attends, je cherche à petits pas
je tends des perches qu'elle ne voit pas
je suis un garçon facile
qu'on attrape en tirant sur un fil
et qui perd tout ses moyens
dès qu'on lui prend la main

Bah ! tiens sous prétexte qu'on fait le clown volubile on est pas forcément un dragueur d'élite.




Drôle bondissant, tendre ironique, rêveur, Aldebert est tout ça et plus encore, musicalement ça swingue du côté du jazz manouche, ça tangue vers la fanfare des beaux arts en passant par le folklore celtique à l'accordéon. Un enfant de Boris Vian, de Renaud, des textes ciselés à la Louis Chédid (qui a fait un duo avec lui à l'Olympia) une vie sur scène qui rappelle le grand orchestre du splendid…Bon, j'vous l'dis tout de suite au risque de vous fâcher, j'connaissais quelques textes  et musique, mais pas un disque entier, jamais vu faut dire que pour voir de la « nouvelle scène française même sur le service public en dehors de Taratata et quelques autres, faut se lever de bonne heure ou se coucher très tard et encore, c'est pas suffisant, j'fais les 2.  
Monsieur Aldebert et sa joyeuse bande, une équipe, sont dans mes alertes bip and clic, pas question de rater un prochain passage et s'il fait une fin de tournée à Paris, j'y passerai, sûr.

Aldebert existe en 3 albums studio, plus un live et un DVD. Faites comme moi, allez au spectacle avec le DVD filmé dans la poche, et défilmé le pour le faire dédicacer, histoire de garder la surprise et l'émotion du gosse qui découvre un cadeau surpris….

Un petit gars qui fait des duos avec Amélie les crayons, Louis Chédid, Bénabar entre autres, avec lequel il chante le coq et la pendule, je ne peux pas passer à côté. D'ailleurs il était dans la programmation des nuits de champagne avec Fabien Martin et il vole sur scène comme mister Swing pendant les solos d'Art Rodriguez. TRAINEZ-Y VOS ENFANTS plutôt qu'ils ne se trainent aux "spectacles" de ces pauvres gosses qui font du play back la moitié du temps ou des "stars d'outre atlantique" qui font la même chose, il s'y reconnaitront et vous aussi.

3 CD studio plus un live
sur place ou à emporter
plateau télé
l'année du singe
En scène

un excellentissime DVD avec des vrais bonus (un DVD rien que pour ça) à acheter pour l'après spectacle ou si vous n'arrivez pas à quitter vos chaussons pour aller jusqu'à son prochain rendez vous.

http://www.aldebert.com/home.php

 



11/08/2008
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