Dbloc notes

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Michel Jonasz, Guillaume Poncelet, Stéphane Edouard et Vincent Caudron VAL de Reuil 17/02/09

 

Première partie Alain Goldstein, encadré par une contrebasse électrique et une guitare, des textes intéressants mais une musique sans vraie mélodie qui s'accroche aux mots à mon goût, et qui les empoignerait pour les faire danser et à laquelle il manque une colonne vertébrale rythmique pour soutenir l'édifice.

 

     Val de Reuil, encore un rendez vous avec Jonasz au théâtre des chalands, la salle à l'architecture des années 70 avec ses balcons en demi camebert recouverts de briques aussi ridicules que peu logeables, et dont les rangées de sièges sont serrées comme des sièges de classe économiques, mais la Soul Music Airlines nous emportera une fois de plus sur les ailes du swing, l'équipage réduit à sa plus simple expression le commandant de bord, son navigateur aux claviers et à la trompette et son radio aux percussions.

Au risque de me répéter, et je le ferais encore, j'aime beaucoup les grands concerts, mais j'ai tendance à préférer les formations réduites, et comme pour les trio de Schubert où l'on entend la  moindre note, où l'on entend la respiration des instrumentistes, cette formule trio laisse la part belle à la voix tout en ne rangeant pas les instrumentistes au rang d'accompagnateurs, il y a une vrai complicité entre ses 3 là et une vraie émotion quand Vincent Caudron ingé son plateau depuis des années, vient placer quelques notes de guitare.

Ce soir là, la voix est pleine ronde, tous les graves en place, instrument jouant avec les autres. Formation réduite et petit théâtre = son quasi idéal, pas besoin de forcer, d'ailleurs les rares passages pendant lesquels Michel chantera à côté du micro on entend parfaitement sa voix.

La set list est inchangée, tous les titres me plaisent, même si certains sont magnifiés par la mise en musique « la famille », « la terre et le père » avec son solo de percu, « le boléro », qui balance entre trompette et percussion,  des « wagonnets » qui démarrent sur une rigolade (c'est fou ce qu'on se marre aux concerts des chanteurs tristes) « terre » qui plane,  « où vont les rêves » et « juste une bouffée d'air pur » « les vacances au bord de la mer » et « super nana » nous font croire que le temps n'a pas eu de prise sur nous, sur les bonnes chansons c'est certain elles durent … j'ai envie de le citer toutes et j'en aurai voulu d'autres . Les petites histoires et les enchaînements non plus n'ont pas vraiment bougé,  certains restent drôles après plusieurs spectacles mais d'autres s'usent un peu en fonction de mon état de réceptivité et de celui de la salle, y a pas pire pour me couper l'envie de rire que les gloussements forcés du public qui veut montrer qu'il a compris qu'il fallait rire.

Un spectateur fan, ou qui doit se prétendre tel réclame plusieurs fois  « le chanteur de jazz »,  faudra lui expliquer que c'est « la boîte de jazz » et que dans un titre comme celui là ou dans Big boss quand le chanteur répond aux choristes, c'est difficile sans choriste, à moins de demander au public d'assurer les partitions desdits choristes.

Un peu moins de 2 heures après, Air Jonasz nous dépose au dernier rappel complètement essorés par un « c'est ça le blues » qui filerait la chair de poule à un tueur des abattoirs, moment de frayeur une partie du public laisse tomber l'affaire mais à force de tapage de de mains de pieds et de sifflets nous aurons les fourmis rouges en ultime rappel, alors que les vainqueurs de la course au parking doivent être dans le hall, bien fait pour leurs gueules, ils n'ont même pas l'excuse d'avoir un train ou un bus à prendre Val de reuil est une ville nouvelle perdue au milieu des terres à betteraves et pour les concerts en dehors de la voiture, c'est pas jouable. Moi j'ai envie de rester dans mon siège comme à la fin d'un bon film quand je regarde le générique pour voir jusqu'au nom du dernier éclairagiste ou chauffeur de pick up, histoire de prolonger l'instant présent.

 

 

en regardant ce montage, je me suis rendu compte que dans ce spectacle je retrouvais quasiment toutes les facettes que Michel Jonasz a polies au fil des années, la nostalgie des débuts et des vacances au bord de la mer, le côté parfois clown du début des années 80,  la densité de Mister Swing avec l'impression que c'est sa vie qu'il nous chante, le côté inspiré d'où est la source, et la sérénité qui émanait d'où vont les rêves... encore une tournée que j'aurai vu un nombre conséquent de fois.... comme un best of mais en live.

 

 

 

Découvrez la playlist MJ VDR avec Michel Jonasz



25/02/2009
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