Dbloc notes

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Art Mengo

Tournée la vie de château  festival voix de guitare

 

fumigènes, noir, lumières, Michel et ses musiciens entrent en scène, formation légère .1 batteur percussioniste, 1 claviers et accordéon, Michel piano guitare. Décontracté, prenant le pouls du public, faisant rallumer la salle pour voir qui est là. Une chanson , deux puis trois, quelques mots teintés d?humour sur le qualificatif de chanteur triste et nostalgique que certains lui collent, des sourires sur ses deux ou trois grands succès (les tubes) reconnus par la profession, sur ses3 ou 4 succès d?estime eux aussi reconnus par la profession, et sur ses 53 succès connus de lui et nous des "succès intimes" dont nous allons encore partager quelques titres, humour et auto dérision, mais non le chanteur n?est pas si triste que ses chansons, et oui il a pris des années sans sans apercevoir. Le public en redemande, mais la soirée se termine après 2 rappels, la salle aurait bien continué plus longtemps, Loic Pontieux le batteur, déjà entendu avec des grands dont Claude Nougaro (je crois me souvenir que c?était lui sur le concert de Toulouse Hombre et Lumière) mélant sensibilité et punch, et Lionel Suarez clavier accordéon qui a réussi à me faire apprécier l?accordéon tango et tzigane à la fois, jolie mélodie et petite tourne sur la vie de chateau... Et le public qui crie Michel Michel.... Là je sens comme un flottement chez les lecteurs, de qui parle-t-il ? Michel a changé les musiciens entre Nice et St Maur ? La vie de chateau c?est un nouveau titre ? et non ce Michel là, c?était Michel Armengot, plus connu sous le nom d?Art Mengo, en concert de clôture au premier festival voix de guitare à St romain de colbosc, petit village près du Hâvre. "Lui aussi il s?appelle Michel ?-- oui ma grande - donc t?aime tous les chanteurs qui s?appellent Michel ? - euh peut-être pas non , mais ça en fait déjà deux" amusant de faire le parallèle et de trouver les convergences et les différences entre les 2.

Tiens Mr Naguy, pour un Taratata Michel Jonasz, un duo avec Art Mengo, au choix, l?enterrement de la lune, dans un an et un jour , La vie de château, le temps perdu, par exemple amusez vous à trouver des titres de Michel qui leur correspondent, un mélange entre la voix suave du tzigane de la porte de Vanves et la voix caillouteuse de l?occitan des bords de Garonne, là où souffle parfois le vent d?Autan, le vent de Barcelone.(PS pour les vérificateurs que le vent d?autant n?amène pas l?air de Barceloneet de la Catalogne mais de la dépression du golfe de Gascogne ou du golfe du lion m?importe peu, je fais une licence poétique pour appuyer mon propos, la géographie ça m?intéresse surtout quand je veux arriver directement rue de Clichy sans passer par la porte d?Orléans ou quand je prends mon vélo parce que la le relief c?est pas que du marron foncé sur une carte, et puis le vent d?autan c?est le vent des fous c?est ce qu?on disait dans les Pyrénées "il a pris un coup d?Autan" ça fait une paire d?années que j?ai pris un coup de vent d?Autan soufflé des poumons d?un petit taureau qui m?a donné le goût des mots de de ceux qui les disent et les chantent les mot-siciens qui savent si bien trouver les mots pour tous les maux, les maux doux et ceux qui font un peu mal parfois...)

 

 

 

 

 

nouvel album ouvrez les guillemets

 

 

 

J'ai remis à l'heure d'été
La pendule et les édredons
Trois amours-en-cage squattés
Par le chiendent et les chardons
J'ai écouté piano forte
Une polonaise pour Sand
Par deux fois cinq doigts survoltés
Qui jouaient plus nombreux
qu'un big-band
C'est Michel (et oui il est de la génération où tous les chanteurs s'appellaient presque tous Michel) qui m'a tiré l'oreille pour qu'enfin je balance sur mon clavier ce que j'avais écrit sur l'album des dernières vacances montagnardes.

Art Mengo, vin chaud au coin du feu, après une journée de ski rando, une espèce de douce chaleur qui vous envahit. La voix rocailleuse, mise en musique avec élégance parle d'amour, et l'amour qui fait de belles chansons, c'est l'amour qui est parti, l'amour qui s'use et s'en va, ou la peur que que l'amour ne s'en aille quand il est là. Ça doit être une partie de l'explication de la parentée que certains font avec Jonasz, une petite mélancolie douce, et PAS TRISTE pour autant quand on prend la peine de les voir en public, sentimental, sensuel et nostalgique en restant élégant, façon de savourer le bonheur en ayant toujours en tête que c'est une poignée de sable à transporter à l'autre bout de la vie.

Ma douleur préférée
C'est de chanter l'amour
Me mettre à nu en rimes
Ne plus passer mon tour
Et advienne que pourra
Cette chanson est pour toi


Art Mengo est un compositeur, pour lui comme pour d'autres, il a la patte pour tricoter des musiques qui tombent d'aplomb, les « oranges amères » de Macias, « chambre avec vue » de Salvador, « savoir aimer » de Pagny ou « ça ne change pas un homme » de Johnny par exemple. En 2003, il a fait un retour remarqué après une longue absence avec « la vie de château » écrit en collaboration avec Marc Estève. « Entre mes guillemets » a été commencé à peine la tournée finie, avec les musiciens de la tournée comme pour ne pas perdre l'énergie des spectacles. Lionel Suarez exceptionnel clavier et accordéon (oui j'arrive à aimer l'accordéon avec des gens comme lui) , Loïc Ponthieux batterie percussion complice du grand Claude à la fin des 90', Philippe Desbois guitariste (avec Fabien Martin) et Akim Bournane à la contrebasse voilà l'équipe de base à laquelle s'ajoute sur certains titres des cordes.
Pour entre mes guillemets, Art a pris la plume pour 2 textes et a confié le reste à l'ami Estève, avec une collaboration de CLarika et de Marie Nimier. Un tissage subtil de poésie, de jeu avec les mots et les sentiments,

J'ai appris à fermer bagages
Dès les premières notes d'ennui
A me taire encore davantage
Devant les murs de mots gratuits

Du fait de la rapidité peut être, les arrangements ne sentent pas des heures de travail studio et de post production, on a déjà un son proche de ce qu'on retrouvera en concert. Je ne sais pas vous, mais moi, il m'est arrivé d'être affreusement déçu par des artistes en concert car le son orchestre et celui de leur voix était trop loin de ce que j'avais l'habitude d'entendre.

Souvent passé en radio l'album s'ouvre par une invitation au voyage

Je ne voyage pas, je pars
Comme on jette un livre, un pavé
Pour écrire un beau jour l'histoire
D'une vie que l'on a rêvée

Qui pourtant sonne un peu comme une porte qui claque, et oui, lui aussi fait partie des gens qui aiment ou qui ont besoin de partir, et comme beaucoup de ceux-là, il n'a qu'une peur que l'autre ne parte, il y a partir et partir…

J'aurais tant de choses
A perdre si tu partais
Tant de choses à faire
Pour t'oublier

Partir pour découvrir d'autres paysages, d'autres visages,  

New York à deux jours de l'hiver
Est une femme belle et pressée
Qui fend la foule comme on se perd
Pour mieux plonger dans ses pensées

Visages, vitrines, néons, badauds
Taxis, chiens perdus, filles de joie
Si la ville me noie dans ses flots
Elle me rapproche aussi de toi

pour mieux se trouver et revenir vers ses amours

Etre son livre de chevet
Retrouver le bonheur enfoui
Où qu'il se terre, je saurai

Lui redire que la terre est ronde
Et que tout bouge j'apprendrai
Faire le compte de ses souvenirs d'amours

Sans toi je recompte et par centaines
Tes voix qui me manquent mais quelle veine
A moitié chemin, tout me ramène
Aux joies de nos heures érogènes

Etre celui qui aime en secret , faire durer les délicieux instants de l'amour qui ne s'est pas encore dévoilé

Je suis votre amant réservé
Et je vous aime à discrétion
D'un amour tenu si secret
Que vous l'ignorez sans façon

Parce qu'il n'est pas si simple de dire je t'aime pour la première fois, alors on peut se faire un exercice à la Queneau. Mille violons courageux
M'ont aidé je l'avoue
A t'écrire tes palais
Au large d'Agadir
Grimper des monts neigeux
Danser sur des totems
Je voulais dire je t'aime

Une place à part pour la chanson « un jour comme les autres » dont le texte de Clarika et Marie Nimier balance entre Baudelaire et Gainsbourg et une ambiance musicale entre Sheller et Bashung.

Elle fume du Caporal
En écoutant pouffer
Des allemands en sandales
Qui chantent Léo Ferré
….
Elle fume une Gitane
En rêvant d'Andalouses
Sa bouche en filigrane
Sur leurs lèvres jalouses

C'est un jour comme les autres
A l'hôtel Tivoli
C'est un jour comme les autres
Thé vert et sashimis
….

Après tout ça, vous vous doutez bien que je ne vais pas vous dire que cet album n'est pas bon, il est sans doute d'un abord moins aisé que le précédent, peut-être que le délai ultra-court a fait jaillir quelques pierres qui auront besoin d'un polissage en public, mais déjà il compte parmi les meilleurs d'Art Mengo, comme dirait notre Québécoise, « il vient me chercher » et en plus j'ai du bol, le 12 mai,il passe me prendre, c'est noté, le 12 mai je ne pars pas, je voyage…

Le site officiel très joli

http://www.art-mengo.net/

le site non officiel avec un forum http://succesdestime.free.fr/index.php?mod=forums

 

des mots des musiques et des images dans cet album, la seule chanson dont je n'ai pas parlée "une passerelle"
Une passerelle
Un dessin de Miro
A changer l'univers
En contes de Perrault
Pour la chair de sa chair

 et la chanson "un jour comme les autres" qui évoque le peintre Christian Schad collègue d'Otto Dix(cher à Jazzophile) spécialiste du berlin décadent des années 20(Schad pas jazzo), de ses prostituées, c'est ça la chanson française avec des mots ils arrivent à balancer des couleurs...
 http://re2.mm-c1.yimg.com/image/1432129443 http://re2.mm-a1.yimg.com/image/10721102
pour des plus grandes images, voyez vos moteurs de recherches habituels

 

le trailer de l'album

premier concert de la tournée ouvrez les guillemets  le rive gauche à  St Etienne

 

La Normandie se la joue Toulousaine soleil et chaleur pour accueillir Art Mengo, ça me rappelle la découverte des Fables de ma fontaine, le Rive Gauche est une belle salle dans laquelle la pente permet à tous de bien voir et les fauteuils d'être bien assis.
Posé sur des tapis les instruments attendent les artistes pour décoller et nous emmener au pays des mots qui dansent. Pilier de l'équipe, fidèle complice Akim Bournane, basse et contrebasse, habille la rythmique d'Alain Rey, le batteur qui remplace Loïc Pontieux, une frappe un peu plus raide au début, qui s'assouplit au fil du concert.  Lionel Suarez, second pilier de l'Art Mengo band, accordéon, bandonéon, djembé, persussions, synthé (si ça se trouve c'est aussi lui qui fait les sandwiches et le café) un vrai homme orchestre, un de ceux qui font que je ne dis plus « l'accordéon j'aime pas. »
Formule spectacle tournée petite salle, donc oubliées les lumières de l'Elysée Montmartre ; Art Mengo arrive, décontracté, chante une chanson fait allumer la salle pour voir le public, cette fois l'éclairagiste l'a même devancé, pas besoin de demander. Les chanteurs sont des séducteurs professionnels, il y en a de plusieurs sortes, des baratineurs qui en font des tonnes en roulant des épaules, des qui font les clowns, Art lui, c'est le côté tranquille, sourire en coin œil brillant, aisance et décontraction, quelques mots bien choisis et le public en majorité féminin est conquis, hommes compris.
Le spectacle fait la part belle aux chansons des deux derniers albums sans oublier  les incontournables, succès réels ou succès d'estime.  L'arrivée de Philippe Desbois, que j'avais entendu plusieurs fois avec Fabien Martin (la dernière c'était le 28 Novembre à l'Olympia), apporte une nouvelle couleur à la palette, tantôt jazz-bossa ou joëlfavrisant à la guitare sèche, tantôt marcknopflerisant des solos comme sur « je ne voyage pas je pars » quand il se met à l'électricité. L'ensemble est très homogène et agréable, revisitant d'anciens titres ce qui justifierait un album live ou un DVD, à l'Olympia qui sait, ça nous ferait une idée pour le vieil homme n rouge.
1h45 de spectacle, ça passe très vite, les heures érogènes et le hamac n'ont pas été rayées, mais on en aurait voulu encore plus, demain, peut être à Bruxelles ; d'ici le 5 Octobre, prochain passage dans la région, la set liste peut changer, en tout cas, j'y serai parce que les soirées comme ça, c'est bon pour le moral, le spectacle vivant c'est la vie, et ça personne n'a encore réussi à le télécharger.  

 

 

Art Mengo salle Beaumarchais Maromme

Les chanteurs sont des séducteurs, et comme pour les séducteurs chacun son style, certains compte sur le costard et la voiture de sport, d'autres sur le blouson de cuir et la Harley, certains osent même la voiture de luxe, certains parlent fort et font un numéro, d'autres la jouent calme, gardent un air un peu mystérieux et réservé, bref en font peu. Art Mengo est de ceux-là, enfin côté chanson, parce que pour l'instant, nous n'avons pas fait de tournée des grands ducs ensemble, mais disons que c'est son style sur scène, en dehors, cela ne nous regarde pas.
La salle Beaumarchais était presque pleine, premier spectacle de la saison, et 2ème dans la région depuis Juin pour Art. Le public plutôt moyenne d'âge quadra et franchement féminin (et les mecs, c'est un plan drague d'enfer, les spectacles d'Art Mengo).
La même équipe qu'en Juin, Lionel fait des miracles avec toute la« quincaillerie » à sa disposition, Philippe Desbois idem avec ses guitare, Akim basse électrique seulement (j'aurai aimé quelques coups d'archets sur un jour comme les autres) Pascal Rey , à la batterie, n'a pas remplacé dans mon cœur et dans mes oreilles Loïc Ponthieux, c'est pas qu'il soit mauvais, loin de là, mais je trouve son jeu plus rigide et parfois brutal, alors que Loïc jouait plus élastique et moelleux, mais ça, c'est ma façon d'entendre qui joue aussi.
Tour de chant faisant la part belle à la vie de château et à entre mes guillemets et reprises des incontournables, ça mériterait vraiment un live pour les retrouver avec des habits plus modernes. En bon dragueur, cool, il installe l'ambiance et et conduit la soirée tout en douceur avec une pointe d'humour et d'auto dérision, « finit la mélancolie, maintenant je vais être triste »… ça m'a rappelé un autre Michel que les gens ont classé triste une fois pour toute. Une belle soirée et un petit passage pour voir le public qui est resté l'attendre, quelques mots échangés, un sourire une dédicace et hop, on n'a pas vu le temps passé heureusement, on a des disques et des images pour soutenir nos mémoires et irriguer les souvenirs.

http://img105.imageshack.us/img105/4653/p1010474pt3.th.jpg  http://img208.imageshack.us/img208/3078/p1010493yc4.th.jpg http://img208.imageshack.us/img208/1262/p1010505lr6.th.jpg http://img208.imageshack.us/img208/8183/p1010515fb1.th.jpg non ce n'est pas Art Mengo qui joue de l'accordéon mais Lionel Suarez, qui joue aussi du bandonéon, du clavier  et accessoirement du jembé, mais pas tout en même temps comme quoi c'est pas Rémy Bricka... (vous trouvez pas qu'il ressemble au chanteur des "Christians") 



 


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30/05/2007
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