Dbloc notes

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Amelie les crayons, la porte plume

Mouffetard. 9 octobre 2007

 

Quand j'étais môme(3 ou 4 ans), j'étais fasciné par une boule à neige, il y avait un chalet, deux ou trois sapins et un bout de montagne avec un vague chamois et un petit ramoneur,  c'était une vraie boule en verre avec un décor qui ne faisait pas plastoc, on me la confiait comme un objet précieux et je l'agitais pour voir la neige tomber, j'imaginais ce qu'il se passait dans le chalet, la vie du petit ramoneur, ça me paraissait être tout un petit monde clos et parfait, et bien les spectacles d'Amélie, c'est un peu pareil, il y a un joli décor, des belles lumières, une mise en scène inventive, des chansons drolatiques et émouvantes, des arrangements imaginatifs et jubilatoires.  Comment mettre tout ça en mots sans que ce soit terne, disons qu'Amélie nous a invités dans sa boule à neige et qu'elle a bien secoué pour faire tomber la neige tout doucement et parfois en tempête, et qu'on était transportés dans sa boule ou bulle et qu'on n'a pas vu passer le temps, je n'étais pas certain d'avoir entendu toutes les chansons du nouvel album que je découvrais sur place.

 

 

 

 

 

 

 

Pour la petite histoire, au cours du spectacle Amélie s'arrête seule sur scène au piano, et dit « je vais avoir besoin de quelqu'un sur scène », tout le monde rit en pensant à l'ancien spectacle, et Amélie reprend « il y a mon piano qui commence à prendre feu »  et tout le monde rit encore, heureusement un des musiciens viendra débrancher le piano électrique qui avait un coup de chaud.  La suite de la tournée verra sans doute tout cela évoluer, les 3 garçons sont différents guitare, flûtes clarinette percussions diverses, la complicité s'installe, Antoine le guitariste joue les cascadeurs. Et un rappel avec Amélie seule à la guitare d'un titre que j'adore, j'ai reconnu dès les premières notes…. Bon je regarde mon planning pour savoir quand j'y retourne.  


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visitez le site d'amélie-les-crayons

 

 

 

 

 

cliquez sur la vignette si vous voulez aller faire un tour chez Amélie pour savoir q

 

 

Le forum Vauréal

Vauréal a du être un charmant village du Vexin au milieu des terres à betteraves, mais la grande ville mangeant la vie a phagocyté et absorbé le village. Le Forum est dans la « ville nouvelle » encore ou toujours en travaux. La salle ressemble plus à un bar à chansons qu'à une salle de spectacle classique, sol plat et plafond bas, pour que les buveurs du bar puissent voir le spectacle un écran géant sur le mur, Amélie pourra donc se voir jouer, ça doit être un peu perturbant. Pour l'occasion, la salle est en configuration cabaret, petites tables et photophores. Une remarque en passant, le Forum est une salle privée, ne fonctionnant pas à la subvention, ils aimeraient bien s'agrandir, mais la mairie ne semble pas d'accord….
Entrés dans la salle dans les premiers, les tables convoitées sont soient réservées au photographe, soit déjà prises, ce sera donc plutôt côté cour que je verrais le spectacle.
Première partie Allo Caroline.
Les musiciens viennent poser leurs instruments accorder leurs guitares, noir, petite lumière autour de la porte, la petite mécanique de précision s'enclenche. J'ai parlé d'une boule à neige pour Mouffetard, là, je ne sais pas pourquoi, ça m'a fait penser à ces petites mécaniques des films de Jeunet ou aux vitrines de noël des grands magasins. La Maigrelette nous prend par la main pour entrer dans son monde, un train 3 qui n'arrive pas, un fantôme qui ne fait pas vraiment peur, des rides dans les mains de maman qui racontent des histoires, des villages perdus où l'on prend le temps d'écouter les oiseaux chanter et les chiens aboyer, Amélie les Crayons est devenue une femme, elle a trouvé l'amour et perdu des amis, peut être même l'amour aussi.

J'ai oublié de regarder ma montre, je ne sais pas si le spectacle s'est allongé, j'ai trouvé les garçons plus à l'aise, cette fois le piano n'apas menacé de prendre feu, c'est le micro perché pour chanter au piano qui a décidé de faire des sienns, revenant vers Amélie quand elle le repousse ou s'éloignant quand elle s'approche pour chanter, objets inanimés avez-vous donc une âme ? Sans doute une facétie de l'errant qui essaie de faire peur à Amélie ou de lui provoquer un fou rire.
Et c'est fini, un peu comme le grand huit à la fête foraine, à peine le temps d'avoir la trouille de rire et de crier et on est arrivé. On range et on démonte, je regarde pas la scène parce que j'avais pas aimé voir le piano du tour de la question se démonter au café de la danse. Amélie a promis de venir boire un verre après et elle le fait, un petit coucou vite fait, on trouve bien banal ce qu'on a à lui dire après un tel spectacle, mais elle sait lire dans les regards.
C'est la nuit, retour avec la lune qui joue à cache-cache avec les arbres et les clochers, mais pas de danseur à l'horizon.

 

 

Amélie Saint Saulve,  la dentelle de Valenciennes

      Quand on croit avoir compris quelque chose, il faut se dépêcher de bouger pour changer de point de vue, histoire d'être sûr d'avoir compris ou qu'on n'a pas tout compris.

2 heures pour rentrer de Vauréal en écoutant la porte plume et les versions émissions de radio, j'ai pas envie que ça se termine, demain, enfin tout à l'heure plutôt, elle est à Saint Saulve, près de Valenciennes, je connais la route, j'y suis allé voir Aldebert un vendredi soir, donc ça peut se faire…. Samedi matin, coups de fil à la salle,

est-ce qu'il reste des places ?

_ oui quelques unes, je peux en faire mettre de côté ?

 -il suffit de passer les prendre

–c'est-à-dire que je fais 250 km pour venir, donc si en arrivant il n'y en a plus ça va m'agacer…

-ah bon !  d'accord je vous mets une place de côté mais il faut être là avant 20h… vous aimez vraiment alors…

Le temps de faire une sieste, je repars, faudra que je revienne à Valencienne, il y a des endroits sympas un grand musée…

Arrivé vers 18heures, je me précipite pour aller chercher ma place, c'est la dame qui m'a répondu au téléphone, « c'est vous le monsieur qui venez de loin ? » du coup , j'ai droit à un tarif intermédiaire, on papote un peu et je lui dis que j'ai vu le spectacle la veille… du coup, j'aurais même droit à une affiche, sont sympas les gens du nord.

Il ne pleut pas, il fait frais mais pas de quoi maintenir la banquise, ici on n'attend pas dehors contrairement à Vauréal ou au Café de la danse…  même il y a des fauteuils, j'en profite pour gribouiller mes souvenirs de Vauréal sur mon agenda, sont accueillants les gens du Nord. 2 dames arrivent, vous attendez pour Amélie ?

–oui

-il parait que c'est très bien, c'est mon fils qui fait les photos à Vauréal qui l'a vue hier soir et qui nous a dit  qu'elle était ici.

-Votre fils est un grand monsieur au cheveux gris et un peu dégarni ?

 -oui, vous le connaissez ?

-non mais j'étais à Vauréal hier soir ….   ;)

 le hall se remplit peu à peu, je retrouve des jeunes locaux de la Aldebert team qui partent se restaurer de frites chez Loulou (on est dans le Nord). Je reste pour avoir des places qui me conviennent, je connais la salle, le premier rang est un peu encaissé mais au 2 ou 3 eme on devrait avoir une bonne vue. Royal, côté jardin, une grande et belle scène.

Noir, une voix, la porte  plume s'allume, et nous voilà parti dans le petit monde d'Amélie, un peu comme dans les films de science fiction quand les héros arrivent devant un truc bizarre et qu'ils changent d'espace temps.  Amélie entraîne le public aussi facilement que le joueur de flûte de Hamelin entraînait les enfants. On applaudit on tape du pied on siffle en cadence (mieux qu'à Vauréal, c'est pas moi qui l'ai dit c'est Amélie), une spectatrice pressée veut tout de suite savoir qui sont les garçons, Amélie pique un fou rire en regardant un spectateur alors qu'elle nous raconte ses phobies, du coup un peu plus tard, Elisabeth en oublie ses anoraks et c'est Amélie qui craque et repart en fou rire, elle avoue qu'elle est très énervée, peut être par la délicieuse soupe de Bernadette (qui assure le catering), rappel, une petite fille s'avance avec une belle enveloppe rouge à la main, Amélie la fait monter avec elle sur scène et le rappel se fera avec Sacha sur le siège aérien,  avec toute la grâce qui caractérise les petites filles… quelle émotion dans la salle, on  passe en un instant du rire à une émotion au bord des larmes, le public part à regret avec un sourire de contentement.

 

 Cette fois j'ai jeté ue oeil à ma montre, on est plus près d'une heure 45.


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LIEVIN 26 AVRIL 2008

Amelie lievin 26 avril 2008

 

Ça y est, le soleil brille, je passe chercher ma fille, j'attends 2 complices de voyage et on va s'envoler pour la porte-plume.  Finalement, Liévin ça ne fait que 2h15 de route,  et on peut stationner juste devant la salle gratuitement, d'ailleurs des membres de l'équipe prennent le soleil, tout doit être en place alors.

Première partie, Stéphanie Blanchoud http://www.stephanieblanchoud.com/ , accompagné par un pianiste, une voix qui me rappelle parfois Patricia Kaas, pas désagréable, mais sans doute impatient de passer de l'autre côté de la porte plume, je n'ai rien attrapé.  Si un truc, j'ai pu remarquer que la salle avait une excellente acoustique, comme à Saint Saulve, en plus intimiste, savent faire des salles de spectacle chez les chtis.

 

Le public, un samedi, public familial certains avec enfants assez jeunes, et là c'est mignon, mais quand pendant la première partie j'entends les moineaux babiller et poser toutes sortes de questions, je me dis que peut être j'aurai souffert d'un spectacle Amélie avec 26, et que ça risque d'être dur… et bien, pas du tout, une fois le porte plume ouverte, plus un mot, ils ont été emportés par la magie, les bons spectacles c'est comme les bons livres ça peut être tout public, chacun y prend ce qu'il peut attraper.  Le public était donc réceptif, à part 2 gougnafiers, qui sont arrivés pendant la première partie et se sont mis au premier rang pendant une chanson dérangeant ainsi la moitié du premier rang, puis ont changé de place en cours de route pour ne pas être gênés par les enceintes des retour, puis sont arrivés en retard pour le spectacle d'Amélie et ont recommencé leur manège, bien géré par Amélie, ils continueront à bouger un peu, l'un d'eux partant même en plein milieu du «linge de nos mères»…

 

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais un peu partout on retrouve maintenant du public qui ne sait pas faire la différence entre une Cindy Sander ou une Dion quelconque qu'il regarde à la télé d'un œil torve, en jogging pourri en avalant un pot de haagen daas noix de pécan avec quelques pépito trempés dans du Nutella, je sais ça fait beaucoup , mais faut ça pour supporter, j'ai testé, non pas le mélange juste Cindy et ses lépidoptères, et un spectacle vivant dans lequel le public n'est pas censé commenter à voix haute ce qui se passe sur scène..

 

Transition, déménagement du piano, derniers réglages, son, lumières accords. Noir, les garçons arrivent (l'éclairage de sécurité de la salle ne laisse pas place à une vraie obscurité sur la scène, j'ai moins l'impression d'apparition).  La voix qui monte, venue d'on ne sait où, amusant de revoir un spectacle qu'on connaît avec des gens qui ne l'ont pas vu, on sent les réactions du public, amusement, étonnement, rire, surprise, mélancolie… une palette variée que Madame crayon nous distille à petites touches, de clin d'œil en sourire, en nez froncé et en regard sévère.

Cette salle était vraiment très bonne et nous a permis de profiter de toute la mise en scène, l'acoustique excellente donnait profondeur et ampleur aux chansons, L'errant, le Citronnier et le Chamelet étaient vraiment divins, Pour le linge de nos mères, c'était chairdepoulisant, voir yeuxbrillantisant, avec « mon père ce héros » ce sont des chansons qui font écho chez les anciens enfants et les autres. Une fois franchie la porte plume,  entraînés par la flûte Mr Guillaume on avait presque envie de quitter son siège et de faire une grande farandole dans le théatre,  j'ai eu l'impression de suivre Alice de l'autre côté du miroir, l'irruption d'un lièvre de mars ou un chapelier fou ne m'auraient pas étonné, on était prêts à  goûter avec elle la bouteille, le gâteau, de faire une chute interminable et en douceur dans le temps, ce temps gagné qui nous rattrape à la fin de la petit flamme et nous dit que nous avons passé 2 heures ensemble qui nous ont parues 2 minutes…. 

Le temps d'un petit coucou à Amélie qui se retrouve avec une pile de disques à dédicacer, doivent être contents les gens.

Retour, en musique avec Amélie, c'est déjà fini, mais on sait qu'on pourra recommencer, ça c'est rassurant.

 

 

 

 

 

Le lendemain, c'est encore un peu la fête, on reconduit la voyageuse ferroviaire dont le train n'a pas eu 73 ans de retard, et on se retrouve à chantonner, entre deux on se rappelle des trucs, les yeux d'ados retrouvent leurs allures de petite fille pour parler de la robe, de la lumière verte qui fait ressembler les garçons  à des martiens, de la musique de l'errant qui fait penser à un orgue d'église de film d'horreur, de la danse, des rires, de la gentillesse d'Amélie, des frissons quand on entend la voix d'Amélie avant de la voir apparaître derrière sa porte, ça fait du bien de se fabriquer des souvenirs comme ceux là. …

 

 

 

Des rendez vous en vue pour la prochaine partie de tournée, même si le 16 mai finalement ce ne serait peut être pas si loin, mais je suis déjà le 17 à Paris, je ne vais pas faire fondre la banquise à moi tout seul.

 

 

 



10/10/2007
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